On est Dimanche le 16 janvier et la journée s’annonce tranquille. Denis m’appelle et me dit qu’un de ses voisins organise des combats de coqs et que je dois y aller pour voir ça. Une bonne marche et c’est fait.
L’organisateur (dont je dois taire le nom) nous explique comment ça se passe. Ils attachent des couteaux d’environ 4 pouces à la patte gauche de chacun des coqs. Les coqs sont gauchers saviez-vous ça ? Les couteaux sont pointus et tranchants comme des lames de rasoir. Ensuite on les agaçent l’un l’autre et on les lâchent face à face dans un enclos. Pendant ce temps on se fait une idée et on parie. Les gagnants reçoivent le double de leur mise. Les paris doivent donc être égaux des deux côtés afin que les organisateurs ne soient pas obligés de débourser. Avez-vous tout compris ? Moi pas, mais en tout cas on verra ça plus tard.
J’avais entendu parler de ces combats mais, bien sûr, je n’en avais jamais vu car en Amérique du nord je ne crois pas que ce soit permis question cruauté envers les animaux. Je suis très défendeur de cette cause mais après réflexion je me suis dit que je dois me faire ma propre opinion sur la chose et que, malheureusement, trois coqs devront y laisser leurs plumes pour la science. C’est à 15h00 cet après-midi.
En attendant l’événement, Denis et moi on sirote notre mixture préférée (Tanduay Ice) pendant qu’on pitonne chacun nos ordis. Je commence à avoir des problèmes avec le mien car il est de plus en plus lent et parfois ne veux même pas afficher la page demandée. Je crois aussi que j’ai un problème avec le présent blog car j’essaie de répondre à un commentaire de ma sœur et quand je publie ça me dit que l’opération n’a pas réussie. Je ne sais combien de fois j’ai rééééécrit ce satané commentaire. Fais-toi-z-en pas ma petite sœur je vais trouver une façon de te répondre.
L’heure fatidique arrive. C’est l’énervement qui anime la foule que j’évalue à facilement une cinquantaine de personnes. Les femmes sont là mais se tiennent à l’écart. Les gars sont autour des coqs et des préparateurs afin d’évaluer leurs chances de gagner. Lequel est le plus gros, le plus agile, le plus nerveux, le plus combattif, enfin vous voyez le genre. Deux responsables prennent les paris. Denis et moi on mise 500 pesos chacun. On est les vedettes car les gens misent 10, 20 ou 30 pesos. Le secret est le suivant. On mise chacun sur un coq différent et le gagnant remet ce qu’il a gagné au perdant. Vieux mais pas cons. De cette façon c’est sûr qu’on ne perd pas.
Lame pointue et coupante comme une lame de rasoir installée sur la patte gauche de chacun des coqs avant le combat. |
Le combat est commencé. La dispute du territoire est impressionnante. |
Les coqs sont très beaux et pleins de couleurs. Les couteaux sont installés le combat peut commencer. Les deux protagonistes se sautent dessus. Denis et moi on a nos 500 pesos en l’air pour gager. Nos mises sont refusées sauf qu’on prend 200 pesos pour Denis. Tout doit être égal maintenant. Les coqs sautent en se donnant des coups de pattes. Même pas 15 secondes et un coq est déjà mort. Denis a gagné.
Bon d’accord maintenant on sait comment ça marche et on réussi nos mises pour les deux autres combats. Je gagne une fois et Denis gagne une fois.
Les coqs qui perdent sont morts en général, sinon c’est un juge qui détermine le gagnant. C’est une mort assez rapide je dois dire. La façon habituelle consiste à leur couper la tête. Tout le monde sait qu’elles vivent encore après hein ? d’où l’expression « courir comme une poule pas de tête ». Je ne sais donc pas quelle méthode est la plus douloureuse mais le combat est une méthode qu’on pourrait qualifier d’expéditive.
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