Nous sommes donc Dimanche le 29 mai et c’est notre dernière journée ici. Nous avions prévu faire le tour de l’île mais nous n’aurons pas le temps et, d’ailleurs, la température n’est pas très clémente pour naviguer. Il pleut encore souvent, bien sûr.
On va donc sur la promenade pour faire … une promenade. J’ai proposé à Margie d’acheter des T-shirts de Boracay aux enfants. On fait donc les boutiques du D*Mall et on visite une petite rue de boutiques encore inexplorée afin de trouver quelque chose que les ados pourraient porter sans gêne. Pas évident mais Margie réussit à faire des choix pour 85 pesos chacun.
On va encore prendre l’apéro chez DunDun et on s’arrange un peu avant d’aller souper, eh oui, chez Don Vito. Vers la fin du repas Margie commence à vaguer. Elle n’est pas très souriante en général mais là elle ne va pas bien. Pendant que je termine elle va faire un tour sur la plage, pour marcher dit-elle. Après 30 minutes je commence à m’inquiéter. Je termine donc rapidement, je paye et je quitte le resto pour aller à sa recherche. Je la retrouve assise dans l’océan. Elle pleure. Elle sait aussi que demain je quitterai et que, le fait que je ne sois pas en amour, ça fera en sorte que les chances de se revoir seront minimes. J’insiste pour retourner à l’hôtel mais elle ne veut pas et me dit qu’elle a le droit d’exprimer ses sentiments. Je la comprends car elle devra retourner dans sa hutte avec ses enfants et sans argent. Avec moi elle a vécu des aventures autrement inaccessibles pour elle. Pendant ces trois mois elle n’a pas eu à s’inquiéter pour la bouffe, les médicaments, l’école et les autres dépenses des enfants. Nous avons eu souvent des discussions à cet effet et concernant cette journée où je devrai partir mais elle a toujours insisté pour rester. Seigneur que dois-je faire ? Je ne suis pas assez riche pour les soutenir, elle et sa famille. Je propose donc de continuer à l’aider quand je serai parti en gardant le contact par internet. Après une heure de discussions je réussis finalement à la raisonner et on retourne péniblement à l’hôtel. Elle est vraiment ivre et pourtant elle n’a pas bu plus que d’habitude.
En entrant elle se dirige vers la douche et, toute habillée, s’y couche. Je ne peux rien faire et, demain sera une longue journée, je décide alors d’essayer de dormir un peu.
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Margie au D*Mall. |
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Margie devant un totem en pierres. |
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Petite rue de boutiques qui nous a été référée
par un autre touriste. |
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Achat de T-shirts. Deux pour 170 pesos (4$). |
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AU REVOIR BORACAY ! |
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