mardi 31 mai 2011

DERNIÈRE JOURNÉE AUX PHILIPPINES

On est maintenant mardi le 31 mai. Je me lève à 9h00 et, après une bonne douche je vais déjeuner au « executive lounge ». J’en profite pour aller sur internet et Mary Jean me contacte. Sa mère est à Manille et demeure non loin de l’aéroport. Elle a des contacts à Cebu Pacific Airlines et pourrait possiblement m’aider à recouvrer mes valises.

Je contacte donc la maman qui viendra cet après-midi me rencontrer à l’aéroport au Terminal 3. J’arrive plus tôt et je cherche le « Cebu Pacific – Lost luggages department ». Pas facile à trouver. Finalement, je finis par aller au kiosque de sécurité à l’entrée de l’aéroport qui m’émettent une passe pour entrer dans la section des bureaux. Je rencontre enfin la responsable des bagages perdus qui m’annonce la bonne nouvelle :

- « Vos bagages sont … à Kota Kinabalu, en Malaisie »

La seule chose qui me passe par la tête : Les chanceux.

- « Il n’y a cependant pas de vols vers Manille avant plusieurs jours. »
- « Et moi ? Je fais quoi ? Elles contiennent tout mon linge, tous mes souvenirs et mes cadeaux »
- « On va vous les envoyer chez-vous par courrier » me dit-elle.
- « Je veux les avoir à ma porte et je ne veux pas que ça me coûte un sou »
- « Pas de problèmes monsieur. Ayez confiance »
- « Dans combien de temps ? »
- « Deux à trois semaines monsieur »

Deux à trois semaines ? Mais qu’est-ce qui est si long ? Je remplis tout de même encore des formulaires pour le suivi. Dans le fond je me dis que c’est une bonne affaire car j’aurais eu à me promener avec tous ces bagages et j’aurais eu à débourser je ne sais combien pour le surplus de poids. Les prenant en mains, ils vont payer ce que ça coûte pour les envoyer à ma porte. Mais je serai loin et le contrôle sera difficile.

En sortant j’ai un peu de difficulté à rejoindre la mère de Mary Jean mais on finit par se retrouver. Après les bisoux d’usage je l’invite à souper à l’hôtel. On discute de ses installations ici. Elle a un penthouse où elle fait la cuisine pour des étudiants. Elle adore cet hôtel. C’est la première fois qu’elle y met les pieds et se promet d’y revenir. Avant de partir elle me dit de ne pas m’en faire avec les bagages car elle a des contacts chez Cebu Pacific Airlines et elle va les pousser.

Après son départ je prends une dernière douche et je saute dans la navette qui me mènera au Terminal 1 de l’aéroport international Ninoy Aquino de Manille. Devant ce bordel, je suis content de ne pas avoir toutes mes valises avec moi. Enregistrement au comptoir de Korean Air et je traverse dans la salle d’attente en payant, bien sûr, les frais d’aéroport. Mon départ est prévu pour 1h00 du matin (le 1er juin).

lundi 30 mai 2011

ARRIVÉE À MANILLE

Nous sommes toujours lundi le 30 mai et nous volons vers Manille. L’atterrissage sera pénible car le typhon n’est pas complètement disparu. Il semble y avoir une file d’attente pour atterrir alors on fait des tours. On a l’impression que le pilote zigzague entre les gros nuages noirs. Pas très rassurant mais il fait bien ses devoirs et nous finissons par toucher le sol sans problèmes.

Encore autour du carrousel. Je me prépare avec un chariot car j’ai beaucoup de stock. Dans ma tête, je place tout sur mon chariot. La boîte ira là, la grosse valise là, la petite ici … bon ça va rentrer. Coudon ! Tout le monde est parti ? Pas de valises. Grrrr ! Je vois un préposé près de la porte. Je fais le tour rapidement et je vais le voir.

- « Ce sont bien les bagages du vol de Cebu n’est-ce pas ? »
- « Oui monsieur »
- Encore ce monsieur. « Il en manque ? »
- « Non monsieur … tout est là »

Ma gang de malades. Pas encore. Je vais donc au kiosque de Cebu Pacific Airlines. Je ne suis pas le seul. Deux femmes russes avec leurs enfants ont fait exactement le même trajet que moi Caticlan-Cebu-Manille et elles n’ont pas de bagages non plus. On remplit donc un formulaire. Combien de valises, quelles formes, quelles couleurs, quelles grosseurs, qu’est-ce qu’il y a dedans … la routine habituelle quoi. Je leur donne mon numéro de téléphone en leur disant que demain soir je quitte pour le Canada et que je dois avoir mes valises avant de partir.

Je prends la navette pour le Marriott’s Hotel de Manille et je fais mon check-in. La chambre est superbe et tout est disponible. Serviettes, savons, champoings, biscuits, bières, etc… J’ouvre la télé et je vois « Welcome to the Marriott’s hotel M. Ducharme ». J’ai pris une chambre exécutif car rien d’autres n’était disponible.

Je fais le tour du propriétaire et je décide de manger dans un des restaurants, sur une terrasse donnant sur le terrain de golf. Une bonne bouteille de vin et, ensuite, au dodo dans ce grand lit sous la couette.

DÉPART DE BORACAY

Margie est finalement venue me rejoindre dans le lit mais elle n’a pas arrêté de se lever et de faire le pied de grue. On est maintenant lundi le 30 mai et il est 4h00 du matin. Malgré que je n’ai pas beaucoup dormi, il faut se lever car nous avons un avion à prendre. On prend un petit déjeuner rapide chez Andock’s et on embarque les bagages dans le tricycle. Il fait la navette entre l’hôtel et les motorbikes. Dommage que nous ne l’ayons pas su en arrivant. La moto nous amène donc au port et la valse des 100 pesos recommence.

On prend ensuite notre traversier et je décide de ne pas aller chercher mon couteau laissé en consigne. J’avais payé 15$ et j’aurai des troubles tout au long de mon retour vers le Canada parce que maintenant ils passent les valises au rayon-X en entrant dans l’aéroport et non quand on fait leur enregistrement au comptoir comme c’était le cas avant.

Après avoir remis nos bagages on se dirige vers la salle d’attente et là, ils fouillent nos bagages à main. Ils ont sorti ma pâte à dent, un briquet, mon Scope, et autres liquides.

- « Faut mettre ces articles dans vos bagages monsieur »
- « Mais je n’ai plus mes bagages. Ils sont au comptoir »
- « Vous pouvez les faire sortir pour mettre tout ça dedans monsieur ».
- « Et si je refuse ? »
- « On met tout ça aux poubelles monsieur »

Je vais t’en faire un « monsieur ». Si tu t'imagines que je vais encore aller attendre en ligne derrière pour qu’ils cherchent mes bagages tu te mets le doigt dans l’œil. Je lui fais donc signe de jeter tout ça.

On s’assoit donc au casse-croûte pour prendre un petit déjeuner. Pendant ce temps ils appellent les passagers pour différents vols mais pas le nôtre. On s’informe et ils nous disent que notre avion est en retard. Finalement on embarque mais j’ai peur d’être en retard pour ma correspondance à Cebu. J’aurais pu prendre un vol direct vers Manille mais je ne voulais pas laisser Margie seule pour un voyage en avion. J’ai donc fait Caticlan-Cebu-Manille pour l’accompagner.

Arrivés à Cebu je croyais avoir du temps pour discuter avec Margie entre les deux vols mais, à cause du retard, en sortant de l’avion ils me dirigent directement vers la salle d’attente du vol pour Manille. Un bisou sera seulement ce que j’aurai le temps de lui faire ainsi qu’une promesse de garder le contact.

dimanche 29 mai 2011

DERNIÈRE JOURNÉE À BORACAY

Nous sommes donc Dimanche le 29 mai et c’est notre dernière journée ici. Nous avions prévu faire le tour de l’île mais nous n’aurons pas le temps et, d’ailleurs, la température n’est pas très clémente pour naviguer. Il pleut encore souvent, bien sûr.

On va donc sur la promenade pour faire … une promenade. J’ai proposé à Margie d’acheter des T-shirts de Boracay aux enfants. On fait donc les boutiques du D*Mall et on visite une petite rue de boutiques encore inexplorée afin de trouver quelque chose que les ados pourraient porter sans gêne. Pas évident mais Margie réussit à faire des choix pour 85 pesos chacun.

On va encore prendre l’apéro chez DunDun et on s’arrange un peu avant d’aller souper, eh oui, chez Don Vito. Vers la fin du repas Margie commence à vaguer. Elle n’est pas très souriante en général mais là elle ne va pas bien. Pendant que je termine elle va faire un tour sur la plage, pour marcher dit-elle. Après 30 minutes je commence à m’inquiéter. Je termine donc rapidement, je paye et je quitte le resto pour aller à sa recherche. Je la retrouve assise dans l’océan. Elle pleure. Elle sait aussi que demain je quitterai et que, le fait que je ne sois pas en amour, ça fera en sorte que les chances de se revoir seront minimes. J’insiste pour retourner à l’hôtel mais elle ne veut pas et me dit qu’elle a le droit d’exprimer ses sentiments. Je la comprends car elle devra retourner dans sa hutte avec ses enfants et sans argent. Avec moi elle a vécu des aventures autrement inaccessibles pour elle. Pendant ces trois mois elle n’a pas eu à s’inquiéter pour la bouffe, les médicaments, l’école et les autres dépenses des enfants. Nous avons eu souvent des discussions à cet effet et concernant cette journée où je devrai partir mais elle a toujours insisté pour rester. Seigneur que dois-je faire ? Je ne suis pas assez riche pour les soutenir, elle et sa famille. Je propose donc de continuer à l’aider quand je serai parti en gardant le contact par internet. Après une heure de discussions je réussis finalement à la raisonner et on retourne péniblement à l’hôtel. Elle est vraiment ivre et pourtant elle n’a pas bu plus que d’habitude.

En entrant elle se dirige vers la douche et, toute habillée, s’y couche. Je ne peux rien faire et, demain sera une longue journée, je décide alors d’essayer de dormir un peu.
Margie au D*Mall.

Margie devant un totem en pierres.

Petite rue de boutiques qui nous a été référée
par un autre touriste.

Achat de T-shirts. Deux pour 170 pesos (4$).

AU REVOIR BORACAY !


samedi 28 mai 2011

UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE

Samedi le 28 mai on déjeune avec des beurrées de beurre … non il ne reste plus de beurre d’arachide. Je prends mon café et ma cigarette sur la terrasse. Elle donne directement sur la promenade et j’ai une vue plongeante sur les … les … les articles à vendre des itinérants.

Voyant que je ne revenais pas, Margie est venue me rejoindre. Elle s’assoit toujours derrière moi jamais à côté. Je ne sais pourquoi. Elle ne veut peut-être pas déranger ma concentration. Il vente beaucoup à cause de la queue du typhon qui est toujours là et ça fait un vacarme terrible.

Le café fait son effet alors je me soulève discrètement pour laisser s’échapper une pouffée de métane. Pffffffft. Oups. Y’a quec’chose qui va pas. C’est un pet mouillé, un « wet fart ». Vous savez ce que c’est ? C’est un pet qui contient une surprise. Quand la bulle sort, elle éclate et la surprise se répand. J’espère que ce n’est pas ça. Je vérifie. Beuuuurrrrkkkkk. En faisant semblant de rien, je finis ma cigarette et je dis à Margie que c’est le temps pour ma douche. Je me rends à la salle de bain et je confirme. Je procède rapidement au nettoyage et ensuite je me débarrasse du reste de la surprise là où elle doit être … la toilette. Je croyais être le seul à ne pas avoir vécu cette expérience. Quelques autres touristes m’avaient fait part de cette situation. Une chance quand même que j’étais encore à l’hôtel … Après ma douche pour nettoyer tout ça, j’ai pris un caplet de Loperamide 2Mg (genre d’immodium) que j’avais apporté au cas où, suite à une suggestion de la clinique du voyage de Laval. Je suis quand même traumatisé et je vais éviter d’émettre du gazul pour le reste du voyage.

Je suis en train de penser que mon vol sera de Caticlan vers Cebu (plus au sud) mais une heure plus tard je pars pour Manille (plus au nord que Caticlan). Les vents sont encore assez violents à cet endroit. De plus, mercredi je quitte pour Séoul en Corée du Sud. Le typhon se dirige là très exactement et à une vitesse d’environ 22 kph. C’est pas vite. La queue du typhon que nous subissons fait au moins 3000 km. Elle va jusque l’autre côté de la Malaisie. J’espère qu’il sera mort avant mon arrivée à Séoul. Il se pourrait que je doive prendre des chambres d’hôtel non prévues. Pour l’instant je suis ses déplacements sur internet c’est tout ce que je peux faire.

Margie et moi allons manger vers 13h30 dans une bicoque du D*Mall et on revient rapidement car la pluie s’en vient vers nous. Les locaux connaissent la musique et quand ils entrent les chaises et protègent leurs équipements, arrange toi pour être près de ton hôtel.

J’ai travaillé beaucoup les textes de mon blogue aujourd’hui car il vente et il pleut beaucoup. J’étais un mois en retard.

On a dîné quelques fois à ce kiosque dans le D*Mall.

Le contraste d'une plage magnifique et d'un typhon.

Quand on est là c'est impressionnant.

Une fanfare sur la promenade.

Un bar sur la promenade.

vendredi 27 mai 2011

QUEUE DU TYPHON « CHEDENG »

Vendredi 27 mai notre petit déjeuner est composé de beurrées de beurre de pinn et d’un café. Il vente beaucoup. Quand je suis sorti pour fumer j’ai croisé Joselito qui est venu porter les photos et la vidéo de notre scéance de « helmet diving » d’hier. Il me dit aussi que le typhon se dirige maintenant vers le Japon.

On va déjeuner chez Andok’s qui offre une cuisine filippino. Ça faisait longtemps que je n’avais pas mangé de tocino (porc trempé dans une sauce sucrée rouge). Ensuite c’est la débandade dans les grosses vagues. Margie n’aime pas alors j’y vais seul. Elle prend donc des photos et des vidéos. Elle est très bonne maintenant et connaît mieux la caméra.

Les locaux disent n’importe quoi concernant le typhon alors je vais sur internet prendre des nouvelles. Joselito a raison le typhon se dirige vers le nord-nord-ouest à 19 kph. Je suis content car dans deux jours je prends l’avion et je ne voudrais pas m’envoler avec des vents de 230 kph. Il ne faut pas oublier non plus le bateau navette entre Boracay et Caticlan. Je ne suis pas très à l’aise dans leurs petits bateaux aux Philippines voguant sur de grosses vagues.

Nous avons pris des photos extérieures. Nous sommes à environ 900 km de l’œil du typhon et c’est impressionnant. Je ne voudrais pas être près du centre car ça doit être difficile à supporter quand on n’a pas l’habitude de ce genre de phénomène naturel sur lequel on n’a aucun contrôle. Depuis notre arrivée nous n’avons pas eu de couchers de soleil qui en valait la peine. Probablement ce typhon qui se préparait. Je me suis quand même baigné dans la mer tous les jours. Une autre chose qui me bogue c’est la technologie. Les gens marchent sur la promenade ou prennent des bains de soleil en textant. Aux restaurants c’est pareil. Il me semble que c’est l’endroit idéal pour fermer son téléphone et relaxer. À chacun son trip.

Étant donné la température on décide de ne pas aller loin. Don Vito. Eh oui encore ! Quess’tu veux. Pieds nus dans le sable sous la table, un bon vin abordable, un spectacle gratuit et de la bonne bouffe italienne … pourquoi changer. S’il se met à pleuvoir à boire debout on n’est pas trop loin. Malgré tout je ne peux m’empêcher de penser que mercredi, dans 5 jours, je coucherai dans mon lit. Quand Denis est repartit pour le Canada je ne croyais pas tenir trois mois seul et, aujourd’hui, je voudrais bien rester encore un peu car il y a tellement de choses que je n’ai pas vu. Le temps a passé tellement vite. Dans quelques jours, les Philippines feront parti du passé. J’aurai quand même près de 6000 photos et une centaine de vidéos pour me souvenir.

Après deux bons cafés lattés on retourne à l’hôtel sous quelques gouttes de pluie. Au Québec on dirait qu’il bremasse.

On se baigne quand même.

Les amateurs de kite-surfing sont comblés à souhait.

Chedeng est là qui passe. Je commence à être nerveux
car je prend l'avion bientôt ...

Margie sur la plage en face de l'hôtel.

Faut quand même en profiter ...

Vers Panay Island ce n'est pas beaucoup mieux.

jeudi 26 mai 2011

« HELMET DIVING », TRESSES ET TATTOO

Jeudi 26 mai le levé du corps à 7h00. Margie est allée seule à la plage. Il y a de grosses vagues et beaucoup de vent. Elle n’a pas aimé. Après le petit déjeuner c’est à mon tour d’aller me baigner. Les trois canadiens partent aujourd’hui au dîner mais on se croise souvent et on se salue. Après la douche il est déjà 11h00.

On va prendre une marche sur la promenade avec l’intention d’aller faire un retrait à la banque Allied Bank mais on rencontre encore Joselito qui nous propose une plongée avec un casque (comme les scaphandriers). Ils appellent ça du « helmet diving ». Pour 1000 pesos il nous emmène sur place, reste avec nous pour les 30 minutes de plongée et nous ramène où on veut sur l’île. Le périple inclut le pain pour nourrir les poissons, une vidéo de notre plongée, des photos et l’utilisation du Nitrox sans frais pour les bombonnes d’air. J’accepte et Margie est partante également. Vas-t-on finir par se rendre au bout de cette foutue plage ?

C’est de l’autre côté de l’île. Par chance car les vents du typhon sont de ce côté-ci. De l’autre côté c’est calme car tout le secteur est protégé par l’île. Je suis nerveux en ta mais pas autant que Margie qui a les mains moites en titi hehehe. Après avoir signé les documents de responsabilité d’usage et avoir payé, un bateau nous emmène sur une plate-forme. Là il y a des masques et des bombonnes de nitrox. Des tubes traînent partout sur l’eau. Il y a déjà du monde sous l’eau. Séance d’information. Les signes pour communiquer avec notre guide, ne pas se pencher, quoi faire pour la pression, etc… Le poids d’un casque est de 29 kg mais, sous l’eau, il ne pèse que 1 kg. Ils nous prêtent des souliers de plongeurs et on est prêts.

Margie m’invite à y aller en premier. Quelle politesse ! Je descends l’échelle et, lorsque mon torse est dans l’eau, il dépose le casque sur ma tête. Je dois avouer que c’est un peu paniquant mais je me calme et je descends jusqu’au fond. Environ 20 pieds d’eau. Mon guide me laisse et va chercher Margie. Pendant ce temps je gère la pression en avalant sans cesse. J’essaye de garder mon équilibre car si je tombe je suis dans la marde. Margie arrive en riant. Bon donc c’est ok. On avance lentement dans l’eau. Pas facile. Ça doit être le tube d’air qui nous retient un peu. Notre guide prend des photos et une vidéo. Il nous donne du pain qu’on émiette autour de nous pour faire venir les poissons. On est dans un autre monde. Les poissons viennent prendre des bouchées et se poussent. Je croyais voir de plus beaux poissons, plus colorés mais, enfin, c’est une belle expérience. On retourne vers l’échelle, Margie en premier. Notre guide nous soulève pour nous faire sauter les premières marches et on sort la tête de l’eau. Quelqu’un nous libère du masque et voilà, c’est déjà fini. Comme promis Joselito nous dépose à l’endroit que nous avons choisi, la station 1. Le CD sera prêt demain avec les photos et la vidéo.

Dernières instructions avant de descendre.
Notre guide sera avec nous tout le temps que nous serons sous l'eau.
Il prendra aussi des photos et une vidéo.

Ça a l'air facile n'est-ce pas ?
 On marche vers le nord (en s’éloignant de l’hôtel) pour aller prendre des photos et voir le rocher appelé je crois la « Willy’s Rock ». Elle est surmontée d’une Sainte Vierge où les gens vont prier. En revenant nous nous sommes arrêté au même bar qu’hier prendre un « deux pour un » (Margie margarita blanche et bleue et moi deux piña coladas).

Margie se fait faire des tresses (300 pesos) et moi un hanna tatouage (temporaire) pour 200 pesos. Pas de change on prend une bière mais le barman n’as pas de change non plus. Margie achète des bouteilles d’eau et du coke pour casser un billet de 500 pesos. Pendant mon tatouage j’ai discuté avec un canadien de l’Alberta (Blair) qui travaille en Albanie au nord de la Grèce.

Après toutes ces péripéties la pluie commence mais je ne peux me baigner et profiter des grosses vagues à cause du tatouage qu’il faut laisser sécher. On soupe à l’hôtel avec un vin maison excécrable. Les bouteilles sont à 1800 et 2000 pesos. C’est toujours très venteux et il y a alerte au typhon « Chedeng ».

On termine la journée par une marche et on s’achète chacun un beau t-shirt de Boracay.

Joselito nous en a fait voir de toutes les couleurs.


C'est l'heure d'affluence. Ce gars va peinturer tout ce mur ...

... avec ce rouleau.

La Willy's Rock surmontée de la Sainte Vierge.

Quelque tresses pour Margie ...

... et un tattoo pour moi. Blair nous fait un "peace" là derrière.



mercredi 25 mai 2011

RIDE EN « BUG CAR » ET PÉTANQUE

Lever 7h00 avec café, pain et beurre de pinn en ce mercredi 25 mai. On traîne à la plage jusqu’à 11h00. Il y a trois gars d’origine canadienne qui jouent à la pétanque de plage (Mark du Japon, Harland de l’Indiana et Dan de Toronto). Ils me demandent de me joindre à eux mais on doit partir pour aller au bout de la plage. C’est ce qui est prévu. Nous avons donc pris rendez-vous à 16h00 pour une partie en équipes.

Nous avons marché le long de la promenade et nous avons rencontré Joselito qui nous a vendu une ride en « bug car » pour 1200 pesos inclant le transport aller-retour (tricycle pour aller et navette pour retour). Une heure dans les montagnes. D’accord pourquoi pas.

On part donc en tricycle vers le site. Un guide nous explique quoi faire. Signature des documents d’usage. Je paye et c’est parti. Quatre mètres derrière le guide mais on respire son Co2 qu’il échappe abondamment par son tuyau arrière. À notre premier arrêt (Everland : la ferme Aviary) nous convenons de six mètres de distance entre les deux véhicules.

On commence notre marche par l’enclos de la chauve-souris géante. Le guide la prend comme si c’était un sac d’épicerie, il l’accroche à la grille au-dessus de notre tête et m’offre de tenir ses ailes ouvertes. Bien sûr. Je suis prêt à tout. On fait de même pour Margie. Ensuite il l’accroche à mon doigt. Elle se tient avec ses longues griffes. Elle tremble. Je lui caresse le ventre. On prend plusieurs photos. Le reste de la visite consiste en un grand lézard, un serpent, des oiseaux et des singes qu’on ne pouvait approcher parce qu’ils sont trop mauvais. Quand il m’a offert de prendre le serpent j’ai hésité le temps qu’il nous dise qu’il blaguait. Suis-je prêt à tout ?

On reprend la route vers le haut du Mont Luho. Le point le plus élevé de l’île de Boracay. On stationne et on monte les marches … on monte les marches … on monte les marches pour arriver à un intéressant point de vue. On voit l’île au complet. Photos prises, on redescend 144 marches pour retourner à notre « bug car » où notre guide nous attend. On retourne directement au site de départ avec notre véhicule. Un 100 pesos de pourboire au guide me semble justifié.  

Retour au D*Mall avec la navette. Nous avons ensuite trouvé un petit endroit sympathique pour prendre un verre (deux pour un). Blue Hawaien et tequila sunrise. On avait oublié la partie de pétanque. On s’y rend. Ils sont très bons et j’essaye de me débrouiller le mieux possible. Après trois parties et deux bières le soleil est couché et on ne voit plus rien.

On retourne chez Don Vito mais sous la tente cette fois-ci. Le même vin qu’hier, un Shiraz d’Australie. Les chanteurs sont vraiment bons et les musiciens également. On a droit à un spectacle de feu. Ce sont comme des chaînes avec une boule de feu au bout qu’ils tournent dans tous les sens aussi autour des têtes des invités, allument des cigarettes, etc…

Retour à l’hôtel les canadiens étaient au bar. J’ai pris deux cognacs avec eux car ils partent demain et c’est le dodo.

Des gougounes pour tous les goûts. Que vous marchiez
ou que vous ne marchiez pas ...

Les "bug car" sont power bras et power jambes mais on
a eu du fun.

Margie qui tient les ailes de la chauve-souris géante.
Elle va en avoir à raconter en revenant ...

Mes pétanqueux. C'était super !
Thank you guys.

C'est un des seuls coucher qu'on verra ici car le typhon
va s'installer lentement le reste de la semaine.

Spectacles de boules de feu. Tout le monde y passe.

Un dernier cognac les boys ?
Ils doivent partir demain.

mardi 24 mai 2011

ON PREND LE « BEAT » DE LA PLACE

Mardi 24 mai, c’est notre seconde journée ici à Boracay. Cette nuit il a plu sans arrêt. Le tonnerre était tellement fort que j’ai sursauté dans mon lit. C’était pas loin. L’eau est même entrée dans la chambre par le seuil de porte … on est au deuxième étage. Je me suis levé et j’ai déplacé tous les bagages qui commençaient à prendre l’eau. C’est l’aventure.

Toujours notre café et notre beurre de pinottes autour de 7h00. Boracay est une île qui semble un mélange de Wildwood et de Cuba. La plage, une zone tampon avec des arbres, la promenade et finalement les hôtels, les restaurants et les kiosques. Tout est propre et la publicité invite les gens à respecter l’environnement. Pas le droit de fumer sur la plage. Des cendriers et des poubelles sont placés partout sur la promenade.

Maintenant il faut prendre le « beat » de la place. Les gens disparaissent durant la journée probablement pour faire des activités. Ici c’est la plongée sous-marine qui est la plus populaire mais il y a des dizaines de choses à faire. À peu près tout ce qui se fait dans l’eau ou au-dessus incluant le « kite surfing », le « para-sailing », le « glass bottom boat », le « snorkeling », le « island hopping », la planche à voile, le « jet ski », le « banana boat », etc… Vous voulez faire un sport et ne savez comment ? Pas de problèmes ils donnent des cours sur tout et sont très compétents. Il y a également plein de vendeurs de forfaits sur la promenade. On vient vite au courant des activités possibles.

Sur la promenade il y a aussi d’autres vendeurs itinérants. Des montres, des perles, des lunettes de soleil, de la bouffe, de la crème glacée, des chapeaux, etc… Par contre ils vendent tous la même chose. Par exemples les montres sont toutes les mêmes et les chapeaux sont identiques d’un vendeur à l’autre.

Il faut également faire gaffe car hier une noix de coco est tombée sur une chaise longue. Tout le monde a rit mais une chance que cette chaise n’était pas occupée. Aujourd’hui c’est une branche de palmier qui est tombée sur l’épaule d’une femme. Pas de dommages mais …

Nous avons marché durant l’après-midi et avons fait le tour d’une série de kiosques appelée « D*Mall ». Achat d’un chapeau pour Magie et de masques pour mon condo. Ici pas de problèmes en général avec les billets de 500 et de 1000 pesos. Ils ont l’habitude.

Au coucher de soleil la plage se remplie. C’est l’heure de la baignade. Photos et activités de plage partout. « Volley ball », pétanque, « freezbee », châteaux de sable, etc… Le coucher de soleil n’est encore pas très beau car il est voilé par de gros nuages. On a le temps car on est ici pour 7 jours.

Nous avons mangé dans un restaurant italien des fettucinis alfredo pour moi et un linguini carbonara pour Margie. Les deux assiettes étaient presque identiques. J’ai découvert le Shiraz Hardys d’Australie. Très bon vin rouge pour 850 pesos.

Très populaire ici. On rame debout sur une planche de surf.
Les débutants ont un peu de misère à faire les deux.

Donc, la plage, la zone tampon, la promenade et ensuite
les hôtels, les restaurants et les boutiques.

Notre hôtel. Le "LUNA ROSSA".

On ne fume pas sur la plage ...

Ça c'est des gougounes !

La plage vers le sud. On peut voir Panay Island derrière où
se trouve Caticlan, notre aéroport.

Non mais vous avez vu ces crevettes ? Elles sont géantes !

Bien sûr notre chambre. Une marche à monter seulement
pour aller à la salle de bain.

lundi 23 mai 2011

LE GRAND DÉPART VERS BORACAY

Nous sommes lundi le 23 mai à 1h00 du matin. C’est l’heure du petit déjeuner et de la douche. Margie n’est pas très en forme. Bobby, le chauffeur de taxi, est là à 3h00. Il pleut. Il nous emmène à l’aéroport. Nous prenons un porteur car j’ai des bagages de six mois. Je dois tout trimbaler puisque je ne reviendrai pas à Cebu. Les porteurs sont aussi des guides. Ils savent dans quelle ligne attendre et ils peuvent aider en cas de problèmes. On passe le rayon X mais ils voient la bouteille de brandy que je n’ai pas voulu laisser au condo. Pas de problème mais il faut l’enregistrer. Ils n’ont pas vu mon couteau de 12 pouces.

On va donc en ligne pour le vol vers Caticlan. À notre tour tout va bien sauf que mes bagages pèsent 57,1 kilos. Le maximum est de 20 kilos par personne. Je dois donc payer 17,1 kilos à 150 pesos le kilo. Un total de 2565 pesos (à 42 pesos/$CAN ça fait 61$). Je n’ai pas le choix car aucun arrangement n’est possible pour les reprendre à mon retour (Je repasse par Cebu après Boracay). Pendant qu’on est en ligne je libère le porteur en lui donnant 150 pesos. Normalement c’est 100 pesos mais il a été très patient. Quand c’est terminé on va dehors pour fumer. Merde alors ! J’ai oublié d’enregistrer la bouteille de Brandy. Je dois repasser le rayon X alors pour 1,50$ je ne veux pas de problèmes. Je la mets sur un comptoir près de l’entrée et je dis au gars « Joyeux Noel » et il me fait « Merci beaucoup monsieur». Hehehe au moins un heureux.

On passe le guichet pour les frais d’aéroport. C’est 200 pesos chacun. On cherche la gate 8. Y’en a pas. On trouve un corridor et un escalier qui mène à l’étage au dessous. Parfait, la gate 8 est là. Pas d’indication du vol sur les écrans. Tous les vols semblent y être mais pas le nôtre. Pour savoir ce qui se passe je dois attendre que les préposés de Cebu Pacific Airlines ouvrent le kiosque. Finalement ils sont là. Je m’informe et ils corrigent la situation. Embarquement à 5h10 tel que prévu. Margie est nerveuse. C’est son baptême de l’air. Décollage à 5h40. Malgré la pluie nous avons eu un très beau vol.

Une heure plus tard nous atterrissons à Caticlan. À la sortie de l’aéroport les touristes doivent s’enregistrer. On trouve nos bagages. Margie en prend deux et je m’occupe des trois qui restent. Pour prendre un tricycle vers le port il faut attendre en ligne pour payer 100 pesos afin d’en réserver un. Margie fait l’innocente et court-circuite la ligne. Nous nous rendons au port finalement sous la pluie.

Les porteurs se lancent vers nous. « Un seul pas deux ». Ils ne comprennent pas et se mettent à deux pour apporter le tout sur le bateau. En entrant au port il faut payer 25 pesos pour les frais de port, 50 pesos de frais pour l’environnement et 75 pesos pour le bateau. Et ce par personne. Un total de 300 pesos. On passe les rayons X. Là ils ont vu mon couteau. Ils en frissonnent. « C’est un souvenir … ne vous en faites pas ». Pas question d’emmener ça sur l’île. Je dois le laisser en consigne et le reprendre lors de mon départ.

Les deux porteurs demandent à être payés 100 pesos chacun. Ma température monte mais je paye. Pas question de se battre ici surtout pas pour 2,50$. J’ai peur cependant pour mes cadres et mon appareil photo qui sont sur le toit du bateau. Tout va être mouillé. Finalement c’est pas si pire. En arrivant sur l’île de Boracay je prends un autre porteur pour 100 pesos. C’est la valse des cent pesos ici …

Un autre tricycle vers l’hôtel « Alla Luna Rossa » pour combien ? Non, 200 pesos. Le chauffeur ne savait pas où était notre hôtel. Il nous a donc « droppé » sur une rue transversale. On a dû marcher avec nos 57,1 kilos de bagages de la rue vers l’hôtel. J’ai baptisé ce chauffeur plusieurs fois. Avez-vous calculé combien j’ai dépensé ? Moi oui. Un total de 4215 pesos.

Nous arrivons à l’hôtel à 7h45 épuisés. Réservation ? Quelle réservation ? F*ck. Une chance que j’ai imprimé le document d’Agoda avant de partir. Ils avaient une réservation pour un canadien mais ce n’était pas moi. Aucune note n’est venue d’Agoda me dit le manager. On a quand même eu une belle chambre. On déjeune sur place à l’hôtel pour 540 pesos. On part ensuite prendre une marche. On fait un tour dans l’océan qui est d’un vert magnifique.

Magasinage dans le secteur. J’achète, après quelques consultations, un kit pour le snorkeling à 2300 pesos. Ça me servira pour tous mes voyages près de l’océan. La dernière fois je n’ai pas aimé mettre dans ma bouche un tube qui a servi je ne sais combien de fois par je ne sais quel genre de monde. Au retour je m’étais gargarisé deux fois avec du Listerine. La journée se termine par un souper à la pizza et une bière chez « Shakey’s ». Demain il faudra prendre le « beat » de la place.

Dans l'avion. On part pour Boracay ... son rêve
et celui de la majorité des gens d'ici.

Dans la soupe bleue jusqu'au cou .... (Robert Charlebois).

Margie s'est fait faire une tasse Boracay à son nom.

C'est ta fête ... C'est ta fête ... aujourd'hui ...
C'est chez Shakey's qu'on a pris notre premier Boracay repas.

Le soleil se couche.

Margie est heureuse sur cette plage.

dimanche 22 mai 2011

DERNIÈRE JOURNÉE À CEBU

Dimanche 22 mai, Ginette et les enfants arrivent plus tôt que prévu. Il est 9h15. Sapristi ils se sont levés à quelle heure ? Ça prend plus d’une heure en jeepney pour venir au condo.

On frappe à la porte, c’est la propriétaire du condo qui vient régler les derniers détails concernant mon dépôt. C’est une chinoise de 67 ans qui semble très prospère car elle possède d’autres unités dans le complexe. Elle me remet mon 30000 pesos cash. Je dois ensuite payer l’électricité l’eau et les frais de condo pour le mois. Environ 7500 pesos. Il ne me reste plus que 22500 pesos. On pourra passer quelques jours avec ça à Boracay. Le condo est à vendre 5 millions. Je ne suis pas intéressé mais je lui fais part quand même de toutes les rénovations nécessaires pour rendre l’appartement alléchant.

Margie m’annonce que Léah, son amie ainsi que sa sœur Reina et sa fille se sont invités et sont ici. D’accord pourquoi pas c’est notre dernière journée. Je m’inquiète pour la bouffe car il n’y en a pas assez. Je fais cuire les morceaux de poulets entourés de bacon et ils s’envolent comme de petits pains chauds. J’ai demandé à Margie d’acheter du poulet pour le dîner mais il n’y a aucun poulet de disponible dans tout le quartier. Plus de poulets ! Elle achète donc des poissons et on complète le repas avec du riz, bien sûr. Elle est passée à la buanderie également.

J’ai demandé à Margie d’appeler Bobby, le chauffeur de taxi, afin de le réserver pour cette nuit à 3h00. J’ai peur de ne pas trouver de transport à cette heure alors vaut mieux être sûrs. Ce sera 300 pesos. C’est cher mais, comme il dit, c’est un pick-up. Il doit partir de Cebu pour venir au condo, nous emmener à l’aéroport et retourner à Cebu.

Les enfants se sont baignés toute la journée. J’ai eu un spécial à 100 pesos par adulte, soit 900 pesos. J’ai fais saucette aussi un peu mais je suis monté tôt faire mes bagages. Pas évident. Je suis sûr que je dépasse le poids maximum et que j’aurai des frais à payer à l’aéroport mais je n’ai pas le choix de tout traîner.

La visite est partie vers 17h00 en emportant les dernières choses que nous avons oubliées hier et que je ne veux pas emmener avec moi ainsi que 1500 pesos pour manger pour la semaine (maman ne sera pas là).

Je vais au lit vers 18h30. Margie ne peut pas dormir. Elle avale du vin et va prendre des marches dehors. Demain elle prendra l’avion pour la première fois. Je ne sais à quelle heure elle est revenue se coucher car je n’ai rien entendu mais je suis sûr qu’elle n’a pas beaucoup dormi.

Le lever du soleil à gauche et de la pluie à droite.

Les mamans au lunch.

Margie et Christopher ... le plus jeune.

La gang.

Un dernier adieu ...