vendredi 18 février 2011

MA GANG DE MALADES

Une chance que j’ai ce blogue parce que je perdrais facilement la notion des journées et des dates. On est vendredi le 18 février et j’appelle Denis pour savoir comment s’est passée la nuit. Il semble qu’il a la gastro lui aussi. Maudit chanceux. Il va perdre au moins une partie de sa bedaine car j’ai vue Paz hier et elle a perdu beaucoup de poids. Daniel y a laissé sa graisse de bébé aussi.
Ce sera donc de l’ordi encore aujourd’hui. Pour tout dire, je ne file pas très bien moi non plus. Je ne crois pas que ce soit la gastro mais plutôt la grippe qui m’enlève mon énergie. J’ai dormi une partie de la journée. Je suis seulement allé au Mini-Mart pour prendre deux Tanduay Ice. Je n’ai même pas faim. Quelques pinottes et c’est tout.
Je suis à l’étape du crachage. C’est la seule façon de m’en sortir. On verra demain …

ENCORE DES STEAKS

Jeudi le 17 février. Il faut que j’aille chercher des sous. J’ai vu un guichet non loin de l’hôtel alors je m’y rends. Ils ne prennent pas les cartes internationales et pas de possibilités de retirer au comptoir, même avec mon passeport. Je prends donc un jeepney qui m’emmènera à la BDO où je suis sûr que ça fonctionne. Ils chargent 200 pesos (5$) par transaction.
Je reviens à pieds et me rends chez Paz. Très longue marche. Sur mon chemin je vois un tout petit chien dans le fossé pluvial. Il ne bouge pas, il grelotte et me regarde avec des yeux à te faire craquer. Il est à moitié dans l’eau et cette partie est verdâtre. Il est sûrement là depuis longtemps. Je ne sais pas quoi faire mais, en tout cas, pas question de le laisser dans l’eau. Le seul moyen de le sortir est de mettre un pied dans l’eau. Ah non pas encore. Va falloir faire sécher mes sandales de nouveau. Allez. Le pied dans l’eau j’approche la main pour l’agripper par le cou et whaaarff … il a failli me croquer la main. Peut-être il est blessé et ne veut pas qu’on le touche. J’ai essayé plusieurs stratagèmes mais rien à faire, il veut me bouffer la main. Ben coudon, reste là. Et je suis parti avec un pied mouillé. Ça faisait flouch floc flouch floc flouch floc …
Après mon séjour chez Paz je quitte en prenant un jeepney (j’ai été chanceux qu’il passe). Paz était partie chez le médecin.
Je suis finalement à l’hôtel et j’attends l’ascenseur. Le téléphone sonne. C’est Denis. « Viens t’en Paz a ramené des steaks. Mais des bons cette fois-ci car ils proviennent d’Australie. John va aller te chercher. Amène les bouteilles de vin ». Avec sa fille on est trois sur la moto et on retourne d’où je viens. Ils étaient bons en ta. On s’est payé toute une traite et on a même vidé les deux bouteilles de vin. En plus il reste des steaks. On se fera une autre bouffe sous peu.
Le petit chien est dans le fossé et il n'y a rien à faire pour
le sortir de là.

Denis pose fièrement avec ce steak Australien qui
s'est avéré ... un délice.

L'équipe de chanteurs ... hic. Des amis pour une soirée. Antonio est
à droite.

John me ramène dans la soirée. Dans la chambre je m’aperçoit que je n’ai plus de Sprite pour mon gin alors je descends en bas pour en acheter. « Not abélébolle », « Aaaargh ». Y’a une chanson qui joue au karaoke mais le chanteur n’a pas une voix très puissante. Je sors la mienne et on finit par me refiler le micro. « Viens t’assoir ». J’ai finalement passé la soirée à chanter avec eux. Antonio (63 ans), un employé de l’Université, a bien pris soin de moi tout le temps afin que je ne manque pas de bière. On était cinq et ça m’a coûté 8 grosses bières « Red Horse » pour la gang. Ils opéraient pas mal car ils en ont payé eux aussi. J’étais un peu pompette quand je suis sorti de là mais j’avais juste l’ascenseur à prendre. Antonio m’a laissé son numéro de téléphone en me disant que je peux l’appeler n’importe quand si j’ai besoin de quelque chose.
Après tout ça, j’ai passé une très bonne nuit.

MICHAELA DE RETOUR

Mercredi. Bon. Qu’est-ce que je fais. J’ai faim maintenant. Je vais au centre d’achat manger une pizza. Vous vous souvenez avec des oignons ? Ben j’ai demandé la même chose mais pas d’oignons. Savez-vous quoi ? ben je l’ai eu. Y’a plus de croûte qu’autres choses mais c’est bon. Ça fait changement avec le poulet.
Le voilà le prix de l'essence. Ils mettent généralement
du super pour soit disant protéger leur investissement.
À 42 pesos par dollar ça fait 1,26$ le litre.


La fameuse Iglesia Ni Cristo derrière mon hôtel. Eux
ils sont riches

Michaela n’arrête pas de me texter et de me téléphoner. Je veux l’éloigner mais ça marche pas. Je ne réponds pas. Je vais donc manger ma pizza. En revenant je décide d’aller voir l’église qui se trouve derrière l’hôtel. Je m’aventure donc dans les petites rues transversales. J’ai dû demander mon chemin parce que, des fois, y’a plus de rues. « Oh vous passez entre les maisons ici et tournez à gauche ». Une vraie grosse trappe à rat. La chienne me pogne mais je continue. Ça débouche enfin (Je n’avais pas pris la bonne rue transversale). J’ai pris une photo de l’église, ma récompense. Il y a un petit kiosque sur le coin avec une femme qui me dévisage. Allez j’y vais. Je commence à parler avec eux dont Félix. Je demande à la femme si elle est mariée et tout le monde s’esclaffent. Oui bien sûr et elle a 4 enfants. Bon d’accord. Je veux voir le bord de la mer. Félix m’y amène. J’étais trop gêné pour prendre des photos. Quel beau bord de l’eau gaspillé. Des taudis sur pilotis. Des détritus partout et une odeur d’urine pas trop discrète. Une gang de gars joue aux cartes avec plein de pesos sur la table. Une chance que Félix est là. Il me présente comme son ami. On échange quelques mots et on vire de bord. La femme nous a suivi tout le long. Des papas me montrent leur fille me disant qu’elles sont « abélébolle ». De retour sur la rue je quitte mon guide pour revenir seul sain et sauf. Fiou. Je ne viendrais pas ici le soir.
Dans ma chambre le téléphone sonne. C’est Michaela et Denis. Ils sont sur la Tanduay Ice et ça a l’air le fun là-bas. Je voudrais bien y aller mais il est déjà tard, y’a pas de bus et c’est un autre trajet que j’éviterais de faire à la noirceur. Elle pensait que j’étais là. Elle s’en vient donc à l’hôtel pour me dire qu’elle m’aime. Elle est avec sa tante Jen et sa fille tsé veut dire ? Finalement, après une discussion pleurante pour elle, le plan est de retourner à la maison chercher des choses et elle passera la nuit ici. En chemin elles me quêtent un souper, nous prenons des Tanduay Ice et elles partent sans moi. Michaela n'est jamais revenue. Faut quand même être mentense et pas être gênée. Mais je m’en fout.
Notes aux lecteurs :
Quand vous lisez mes histoires commencez par celle qui suit la dernière que vous avez lue et remontez vers le début sinon vous allez reculer dans le temps et c’est moins intéressant.
J’essaie de mettre le plus de photos possible mais des fois, j’en ai pas où, celles que j’ai sont hors contexte.

LE STUDIO DE MASSAGE

Mardi le 15 février je décide d’aller donner un coup de main à Denis qui en a plein les bras avec Daniel qui ne veut que lui.
Je me lève les yeux à demi fermés et qu’est-ce que je vois ? han han vous le savez pas hein ? des dizaines de fourmis (encore) sur ma Tanduay Ice que j’ai échappée hier. La moitié sont saoules et seront faciles à tuer donc, avec la tapette à mouches électrique, c’est un autre massacre.
Avant de me rendre chez Paz je passe au centre d’achat GAISANO (à Cebu ça s’appelle GAESANO … huh … je ne sais pas pourquoi). J’ai acheté pleins de babioles comme deux bouteilles de vin pour les soirées plates et du papier de toilette pas de carton … hehe pour me moucher. C’est un rouleau mais avec pas de carton dans le centre. C’est comme un hamburger avec pas d’oignons ta pognes tu ? J’ai acheté aussi du bouillon de bœuf pour les malades. Je me rends ensuite chez Paz et j’y passe l’après-midi.
Je prends la décision de revenir tôt parce que Denis est toujours fatigué et qu’il fait encore clair. Il est seulement 16h00 alors je vais prendre une Tanduay Ice. Y’en a plus. Samedi prochain seulement. Il y a un autre bar pas loin que je voulais essayer alors c’est le temps. Quand j’arrive c’est fermé mais c’est voisin avec un studio de massage. Hmmm. Depuis le temps que je veux essayer ça. Les filles viennent me chercher dehors et la plus entreprenante s’appelle May. Je prends rendez-vous pour dans une heure. May m’accompagne sur le chemin du retour me disant qu’elle n’est pas heureuse avec son chum. Bla bla bla. Anyway.
Je reviens une heure plus tard. Ils enlèvent nos gougounes … hehe et nous en donnent d’autres … hummm. Ensuite c’est le bain de pieds. Puis on monte à l’étage. Déshabillage complet on doit mettre une culotte spéciale très élastique. On monte sur la table sur le ventre. Et là elle commence. Tapote ici, tapote là, frotte ici, frotte là. Tous les membres y passent. Elle monte même sur moi pour faire le dos. Assise sur mon derrière avec ma culotte baissée à demie … hummm … j’ai hâte qu’elle me vire de bord. Vient enfin ce moment. Même chose. Tapote ici, tapote là, frotte ici, frotte là. Mais l’essentiel, lui, pas de frottage. Les culottes ont quand même une fente devant. Elle me dit « le massage est terminé monsieur ». Elle me demande si je veux un verre d’eau ou un cocktail spécial aux herbes. Je choisi le cocktail pendant que je caresse son doux postérieur pensant qu’elle va réagir. Rien. Elle ramène mon cocktail et une serviette d’eau chaude. Moi, pas vite, je ne comprends pas. Pourquoi une serviette d’eau chaude ? Ça doit être pour enlever l’huile … hehe. Je ne peux quand même pas tout vous conter. Ah oui. Combien pour ce laisser-aller qui a duré une heure ? 250 pesos ou environ 6$. Je vais peut-être récidiver finalement.
Je suis bien relaxé maintenant alors c’est le dodo car ma grippe me fatigue aussi.

LA GRIPPE

Lundi le 14 février, avec quoi pensez-vous que je me suis levé ? Ah c’est pas juste vous l’avez lu dans le titre. Je me suis levé deux fois cette nuit et j’ai pris des shots de gin pur. Ça m’a fait grimacer. Je pensais que ça serait fatal et que je tuerais la grippe dans l’œuf. Ça n’a pas marché … ben coudon on va encore cracher pour dix jours. La marche dans l’eau d’hier y est sûrement pour quelque chose.
Ça fait exactement deux mois que je suis aux Philippines et c’est la St-Valentin. Ils fêtent ça ici aussi. Des ballounes en forme de cœur partout.
Je vais quand même chez Jollibee pour mon déjeuner aux crêpes. Pas de café ce matin. « It is not abélébolle ». Ma gang de malade. Ils n’ont que ça à surveiller, s’il reste du café. Batard dans quel pays chu tombé ? Pendant que je mange je regarde dehors et je vois le même chien que d’habitude qui arrive, se couche près de la colonne, fait semblant de dormir, s’ouvre un oeil et attrape quelques mouches qui en veulent probablement à son odeur puis il s’en va. Ça me fait penser au film d’hier (Hachiko) avec Richard Gere. Il trouve un chien dans une gare et l’amène chez lui et finit par le faire accepter par sa femme. Lui il doit prendre le train tous les jours pour aller travailler. Un jour, le chien s’évade et va le rencontrer à la gare. Ne sachant plus comment contrôler ses évasions il le laisse faire. Tous les jours le chien va l’attendre au même endroit à la gare et la vie est belle. Sauf que, après plusieurs années de ce stratagème, le gars meurt. Même si la famille l’amène dans une autre ville, le chien revient toujours au même endroit et attend son maître. Pendant des années ce sont les employés de la gare qui viennent le nourrir et lui faire des câlins. Après 10 ans, la femme revient et voit le chien qui attend encore. C’est la passe crève-cœur. Le chien finit par mourir plus tard … au même endroit. C’est une histoire vraie. Pendant que je l’écrit j’ai le moton, imaginez. Ils ont fait un bronze du chien à l’endroit où il attendait. C’est japonais. Vous pouvez voir son histoire sur Wikipedia.
J’ai dormi une bonne partie de la journée parce que je crois que j’étais fiévreux. À l’heure du souper je sors dehors pour trouver un endroit mais rien ne me tente. Je décide donc … d’acheter deux Tanduay Ice dont une ouverte pour la chambre que je siroterai en mangeant des chips et des biscuits. Quand j’entre je veux me débarrasser de mes paquets mais le parapluie s’est emmêlé dans l’anse de mon sac. Intelligent comme je suis, je fais des pirouettes pour démêler ça mais la Tanduay Ice ouverte se trouve à l’envers et coule sur le plancher. J’essuie un peu mais pas trop car je ne veux pas gaspiller tout le papier de toilette si rare ici.
Vue de ma chambre d'hôtel une journée de pluie.
Aujourd’hui j’ai c’est la première fois que je me suis demandé si je resterais jusqu’au premier juin. Le mal du pays me pogne et je pourrais avancer mes rénovations avec l’argent que je dépense ici. Quoique ça coûte pas très cher. De plus, je me demande si ce que je cherche n’est pas tout simplement près de moi, chez nous, à Laval. Peut-être que louer le condo juste pour un mois serait aussi une possibilité. Enfin on verra.

LES STEAKS SUR CHARCOAL

On est maintenant Dimanche le 13 février. J’ai mangé mes crêpes chez Jollibee comme d’habitude. Denis m’appelle pour me dire que Paz et Daniel ont une gastro. Ils ont sorti ce qu’ils avaient mangé et ce, par les deux bouts toute la nuit. Daniel est difficile à supporter. Il a sûrement mal partout lui aussi. Je lui propose des gastrolytes mais il refuse.
Denis, lui, il n’a pas bien dormi mais a donné à John John de l’argent pour aller chercher des steaks chez le boucher. On est Dimanche n’est-ce-pas ? Il est revenu avec toute une pièce de viande. 2000 pesos. Il a tout dépensé. Denis a hâte que j’arrive pour débiter ça en steaks. Il a Daniel dans les bras et ne peut le faire lui-même.
Quand je suis arrivé une partie avait été dépecée. Pendant que je découpe Denis prépare le charcoal. On en fait pour tout le monde. Finalement le merveilleux steak est dur comme de la roche. La vache a dû voir venir le gars avec sa hache. Le seul moyen de manger ça c’est en fondue. Il faudra que j’invite Denis et Paz un de ces jours.
La pluie a recouvert toute la chaussée. Même les accotements sont
imbibés. Pas le choix ... faut marcher au centre.
Denis est fatigué comme ce n’est pas possible alors je tire ma révérence pendant qu’il fait clair et que la pluie est arrêtée. Après tout John n’est pas là pour me ramener. Il est à Cebu pour aller chercher sa femme. Pendant le trajet la pluie recommence. J’ai mon parapluie mais je ne l’ouvre pas. Je suis déjà mouillé à l’os. De plus, la pluie déborde des égouts pluviaux et il y a deux pouces d’eau sur la route à plusieurs endroits. Pas le choix, faut passer dedans. Y’a plein de monde qui me demandent pourquoi je n’ouvre pas mon parapluie. Pourquoi ? Je dégoute et la pluie est chaude. « I’m singing in the rain … ».
Je fais tout sécher, je fais de l’ordi, j’écoute un film à la télé (Hachiko) et hop au dodo.

dimanche 13 février 2011

JOURNÉE D’ORDI

Pas de nouvelles de Denis aujourd’hui. Pas de réponse au téléphone non plus. Je prends donc ça cool. Je passe l’avant-midi à vérifier et répondre à mes courriels et mon blogue. J’ai averti le maid qu’il y a plein de fourmis dans ma chambre. Il dit que c’est ok il s’en est occupé.
Au début de l’après-midi, il fait trop chaud pour marcher, je prends un jeepney pour faire une visite au centre d’achat GAISANO afin de m’acheter un parapluie 96 pesos (2,25$) et une tapette à mouches électrique. J’en profite pour manger une pizza chez Greenwich. Une pizza peperonni/fromage c’est simple non ? Comment ont-ils fait pour glisser plein d’oignons en dessous. Faut croire que les oignons font parti de la base de la pizza comme la pâte et la sauce qui sait ?
Après mon retour à l’hôtel j’écris ces lignes pendant qu’il pleut à boire debout. Afin de mettre un peu de couleur je prends un gin avec du Sprite. Avant de mettre le Sprite dans le verre je prends une gorgée à même la bouteille. Ben je me suis fait mordre par une fourmi. Faut croire qu’il y en a encore. Ces satanées bestioles sont partout. J’ai décidé de leur déclarer la guerre encore une fois. La tapette à mouches électrique que j’ai achetée est supposée tuer même ce qui est sur un mur alors je la passe partout par terre où il y a des fourmis et je vous jure que ça fait des flammèches. Ça sent même le brûlé. C’est un vrai massacre. Il y a des fourmis mortes partout. Pas mal efficace la petite tapette. Quand je pèse sur le bouton ça fait des interférences dans la télé. J’me demande si je ne pourrais pas faire cuire un steak haché là-dessus. Ça serait un steak au jus de fourmis, de mouches et de maringouins.
Ah oui, tel que prévu j’ai recommencé à prendre mon produit pour aller vous savez où. Ça fait déjà deux. Aujourd’hui je n’en prends pas, demain j’en prends, ensuite deux jours de congé et finalement le dernier sachet. Je ne veux pas créer d’habitudes je veux juste faire un bon drainage et nettoyer les tuyaux.
Pour souper je me lance dehors. Je n’ai pas vraiment faim. Je décide donc de prendre deux Tanduay Ice et de manger des chips dans ma chambre. En achetant les nectars je rencontre Roel, un étudiant en droit. Il a des manières alors je lui demande s’il est gai et il m’assure que non. Il m’invite à leur table. Tous des étudiants en droit. C’est Samedi soir. Il y a eu des élections à l’Université aujourd’hui et Roel était candidat pour le poste de « Public Information Officer ». Il n’a pas gagné. Il est en train de noyer son chagrin avec des collègues. Ils sont étudiants à temps partiel et sont à l’école pour cinq ans pendant qu’ils travaillent. Y’en a un qui est policier ici à Iligan City. Les autres je n’ai pas compris. Je leur paye deux grosses bières Red Horse. Roel veut me présenter une fille alors je lui ai donné mon courriel pour qu’il m’envoie sa photo.
Ils s’en vont dans un club de nuit mais moi je monte dans ma chambre terminer ces lignes. Je ne peux publier aujourd’hui car le lobby est infesté de « marines » en bal de graduation. Allez … au dodo.
Le soleil se lève sur Ozamiz.

FRÉDÉRIC ET RUBY

On est déjà vendredi le 11 février. Après une grasse matinée Denis vient me rejoindre à l’hôtel. Il faut faire l’épicerie car ce soir, c’est nous qui préparons le repas. On va donc à la boucherie pour acheter des steaks. Pas de steaks !!! Si on en veut il faut venir Dimanche entre 9h00 et 12h30. Ça m’insulte. Même sur les menus des restaurants il y a des mets qui ne sont pas disponibles. « Not available ». Ils sont drôles parce qu’ils prononcent « abélébolle » comme une bolle de toilette. « It is not abélébolle ».
On va donc au Gaisano pour acheter on ne sait quoi. Dans la section des viandes c’est infernal. L’odeur qui s’en dégage est insupportable et on a vite fait le tour pour en sortir. Qu’est-ce qu’on pourrait bien manger ? … une salade hehe. He oui encore. Deux paquets de bacon, des carottes, de la salade, du brocoli, une douzaine d’œufs, des échalottes, etc… Je voulais faire un plat de crudités mais la trempette y’a pas ça ici.
Les femmes préparent le repas hehe. Denis et moi on discute avec Frédéric. C’est un Suédois qui est capitaine de bateau. Il a un équipage d’environ 22 marins divisés en Norvégiens, Suédois et Philippins. Ils essayent d’avoir le plus possible de Philippins parce qu’ils coûtent moins cher. Il transporte principalement des automobiles provenant généralement du Japon. Il travaille sur un « shift » de 10 semaines de travail et 10 semaines de congé.
On peut les voir en arrière-plan lors du pique-nique.
Il a 40 ans et est en instance de divorce. Il est tombé en amour avec Ruby la jeune sœur de Paz. Très sympathique je crois que Denis aura du plaisir avec lui. S’ils se marient avant le premier juin, Denis m’a délégué pour le représenter au mariage. Quelle délicate attention.
On est maintenant tous fatigués alors, après avoir mangé notre excellente salade et bu du vin blanc, John John vient me reconduire à l’hôtel. Je lui donne 500 pesos soit plus que la moitié de son billet de bateau car il faut qu’il aille chercher sa femme à Cebu en fin de semaine.

PIQUE-NIQUE À MIDWAY

Le mini-van arrive, on est 26 dedans. Quatre en avant, trois debout sur le pare-choc en arrière et 19 à l’intérieur. Le chauffeur est aussi cinglé que les autres. Denis me fait remarquer qu’il y a plein de leds allumés dans le tableau de bord mais ça n’a pas l’air de fatiguer le chauffeur plus qu’il faut. Ça fait des couleurs jaunes et rouges, c’est plus attrayant. En plus il y a un lousse d’environ un quart de tour sur le volant mais, pas de problèmes, on dépasse avec ça. Pendant la randonnée on se fait doubler par une auto et un autobus. La réaction de Denis : « Y’en a des plus fous que nous autres ».
Le dîner a été préparé et payé par Frédéric, le nouveau venu (Welcome Frédéric !). On lui remboursera plus tard car on est trois à payer pour les 26. Denis est très sollicité. « Denis ça prend de la liqueur », « Denis il faut de la bière », « Denis l’entrée est de 25 pesos par personne », « Denis la table c’est 110 pesos », etc… On fera les comptes demain. Moi, j’ai vidé deux dépanneurs qui avaient de la Tanduay Ice froide soit, dix en tout.
On arrive à la plage de Midway. Ils appellent ça comme ça parce que, semble-t-il, c’est à moitié chemin entre Iligan City et Cagayan de Oro. La plage est très belle et, après le dîner et quelques bouteilles, on s’en va dans la mer. C’est ma première vraie saucette depuis mon arrivée aux Philippines.
Dans le minivan on est 26 pour aller au pique-nique. Il y a encore
de la place.

Il y a toujours plein de bouffe. Du poulet, du poisson, du riz, etc...
En plus du droit d'entrée il faut aussi payer le kiosque.

C'est pas Cuba mais c'est ce que j'ai vu de mieux à date.
 Pendant la baignade John John vient nous rejoindre dans l’eau. Denis lui demande d’apporter de la bière avec lui. Il part mais ne revient pas. Je vais donc chercher deux Taduay Ice qu’on commence à siroter. John John revient finalement avec trois bières ouvertes. Pas le choix, faut les prendre. On se retrouve donc dans le milieu de l’océan avec les mains en l’air une avec une Tanduay Ice et l’autre avec une bière. Pas question que nos liquides se mettent à goûter salé. Pour ajouter à l’ambiance on se met à chanter. Et on n’était même pas chauds imaginez.
En général quand Denis et moi on entre quelque part on prend le contrôle de la place. On n’est pas gêné comme eux. Paz nous traite de clowns quand on est ensemble. Je ne vous ai pas conté quand on était avec le cousin Bertrand on chantait à tue tête « frère Jacques » en canon dans les transports publics hehe. Ça faisait rire les  locaux.

ENTRE OZAMIZ ET ILIGAN

Après le départ d’Ozamiz j’ai quand même eu le temps de voir des poissons marcher sur l’eau. Des poissons d’environ 12 pouces sortent de l’eau et font des bonds sur le ventre pour se relever. Ensuite c’est comme s’ils marchaient sur l’eau en bougeant leur queue très rapidement. Ensuite sur le ventre puis sur la queue et ce, plusieurs fois. Un peu à la façon des dauphins lorsqu’ils se promènent debout mais beaucoup plus vite. J’ai pris des photos et une vidéo mais on ne voit pas bien. Je me suis recouché après jusqu'à l'appel pour le débarquement.
Pendant les manœuvres d’accostage à Iligan il y a des nageurs tout le tour qui ramassent des pesos. La dernière fois ils étaient dans des canots mais aujourd’hui ils nagent. Les gens lancent des pesos et ils plongent pour les récupérer. Quand la pièce de monnaie touche l’eau elle descend lentement en zigzaguant. Ils l’attrape, remontent à la surface, nous la montre, la mettent dans leur bouche et sont prêts pour un autre plongeon. Il y a même un bébé sur un styrofoam avec eux. Selon un passager près de moi, il semble qu’ils sont classés parmi les meilleurs nageurs au monde. Ça vaut bien quelques pesos pour les voir à l’oeuvre.
Les nageurs plongent pour aller chercher les pesos lancés par les
passagers durant les manoeuvres d'accostage du bateau.

La petite fille de John John a trouvé la traversée
plutôt fatiguante ... hehe. Elle pique donc un
petit roupillon dans le minivan.
Le beau-père de Denis nous attend au port d’Iligan et me laisse à l’hôtel en ramenant les autres à la maison. Le temps de faire mon check-in et de déposer mes valises, ils viendront me chercher en mini-van pour aller dans un pique-nique. J’ai une nouvelle chambre mais sur le même étage. Il y a l’eau chaude mais il faut laisser couler l’eau pendant dix minutes avant qu’elle n’arrive. Je m’arrangerai avec ça … je commence à avoir l’habitude des hosties de problèmes.

DÉPART POUR ILIGAN CITY

Paz m’a dit ce matin qu’elle demanderait à sa sœur de réserver une chambre pour moi au ELENA TOWER INN à Iligan city. Le bateau part à 7h30 ce soir et il faut être prêt. On fait nos bagages et on s’en va au SM. Le centre d’achat n’est pas très loin du port et on peut mettre nos bagages en consigne.
Magasinage oblige j’achète enfin un petit calepin de poche. Jusqu’à aujourd’hui j’écrivais mon blogue de mémoire. Après quelques jours je ne me souvenais pas toujours ce qui était arrivé. À partir de maintenant je prendrai des notes.
L’histoire de l’embarquement se répète. On est finalement à la dernière minute. On laisse de la pizza à Margie pour amener à ses enfants (elle en a quatre : 14, 12, 10 et 3 ans) et on cale notre dernier verre de vin. Je laisse Margie en plan. Elle ne vient pas avec nous car elle a son rendez-vous avec la dentiste demain.
On est en classe touriste encore. On pourrait payer 100 pesos moins cher dans des couchettes dehors mais l’air climatisé est très apprécié. J’ai finalement dormi. Environ 5 heures de sommeil. Je me suis réveillé pour l’accostage à Ozamiz et voir le lever du soleil.
Des dizaines de couchettes bien enlignées et très jolies attendent les
passagers de la classe touristes. Daniel est maintenant un habitué.

Sur le pont arrière il y a une cantine et un karaoke. Quand je ne dors
pas c'est là que je passe mon temps.

Le lever du soleil à Ozamiz.
Le paysage ici est de toute beauté. Des montagnes entourent la ville et les sommets semblent inatteignables. On a l’impression que personne n’est jamais monté si haut. J’ai pris des photos mais elles ne peuvent rendre la grandeur, la majestuosité (nouveau mot) et la profondeur de ce qu’on voit. Non plus l’expérience qu’on est en train de vivre avec les odeurs de la mer et du fuel. On n’entend pas les sons tels les bruits de moteurs, le sifflet du bateau, les sirènes de police au loin. On ne voit pas la vie autour tels les enfants qui courent, les travailleurs qui sortent les containers, les passagers qui se déplacent et les filipinos qui s’égosillent au karaoke. Tout ça à la lumière orangée d’un soleil qui se lève. C’est comme voir des photos de la tour Eiffel et être là, devant elle, à la contempler. Bref, il faut vivre le moment présent et je me sens privilégié d’être ici.

samedi 12 février 2011

L’IMMIGRATION

Mon visa est bon jusqu’au 19 février mais il faut le renouveler pour un autre 59 jours et ce, 11 jours avant son expiration. On est mardi le 8 février alors c’est le temps. Denis m’accompagne donc au bureau d’immigration pour obtenir une extension. Formulaire à remplir. Guichet un, puis guichet deux. Je n’ai pas trop bien tout compris mais il a fallu que je paye 7486 pesos soit disant parce que c’était mon premier renouvellement. La prochaine fois ça me coûtera 2800 pesos seulement. C’est presque 200$ que je n’ai pas. Denis et moi on met tout ce qu’on a et ça donne 7500 pesos. On est bon. Je lui rembourserai sa participation dès que nous serons au SM.
Dans le but de perdre notre bedaine, on décide de marcher jusqu’au SM. Une très longue marche. On a dû arrêter en chemin pour caler une bouteille d’eau. Ces marches nous font découvrir plein d’endroits que nous n’aurions pas vus en taxi et nous font perdre quelques onces on espère.
Je crois que c'est le pire endroit que j'ai pu voir à date. L'odeur
est atroce. C'est un égoût à ciel ouvert. Ces endroits sont éliminés
lentement et font place à des complexes modernes.

Pas besoin de lui dire de se servir de sa tête ...

- "Mon internet ne fonctionne pas"
- "D'accord monsieur on envoie une équipe, soyez patient, très patient"
-"!!!"
Rendus au SM Paz fait l’achat des billets de bateau pour notre retour à Iligan (tout près de 1000 pesos ou 25$). On décide d’aller souper à la maison.
On n’a rien trouvé en chemin alors Denis et moi on part pour chercher le souper. Un kiosque pas loin, celui qui vend des pattes de poulets, ne nous donne pas confiance parce que les fourmis se promènent sur la viande. On va donc se faire … une salade.
On achète plein de choses pour mettre dedans mais on ne sait pas trop ce qu’on achète. Arrivés à la maison Paz nous dit qu’une des salades doit être cuite. On utilisera l’autre. On nettoie, on coupe tout et on met ça ensemble avec du vinaigre et de la mayonnaise. Denis et moi on mange tout mais en faisant des grimaces. C’est pas extra mais l’important c’est qu’on a plus faim.
Margie et Paz sont devenues de grandes amies et passent beaucoup de temps ensembles. Je suis gâté et Denis aussi puisqu’elles font le lavage et préparent les repas.

LA DENTISTE

On se lève et Paz me dit que ce serait bien que Margie voit sa dentiste car elle a des maux de dents terribles. J’accepte donc car je ne peux la voir souffrir. Elle prend rendez-vous pour nous. J’ai un problème je suis trop sensible. Comment puis-je la laisser aller avec ces dents qui lui font mal ? Le feriez-vous ?
On prend donc un taxi pour aller au rendez-vous. La dentiste est très charmante et semble très compétente. Elle fait rapidement son diagnostique :
-         Besoin urgent d’un nettoyage
-         Sept dents sont brisées ou irrécupérables et doivent être enlevées
-         Besoin de nouvelles dents pour combler les trous
J’accepte les deux premiers traitements. Elle fait un nettoyage pour commencer et fera l’extraction des dents dans un deuxième temps jeudi prochain. Le coût est de 5900 pesos (environ 140$). Je paye ces deux traitements immédiatement. L’estimation pour les nouvelles dents est d’environ 8000 pesos soit 200$. Je trouve ça pas cher. Elle procède donc au nettoyage pendant que je vais au guichet et que je prends un café latté dans un petit café en face de l’université, le genre d’endroit où je n’aurais pas été surpris de rencontrer Catherine. Le tout terminé nous retournons au SM où Denis nous attend.
Durant la soirée le voisin et ses invité sont installés dans la rue en prenant une bière (plutôt deux ou trois ou ….). Au Québec on appellerait ça une beuverie. Il est avec son beau-frère et le beau-frère de son beau-frère hic … Ce sont des marins. On a parlé d’expériences qu’ils ont eues durant leurs voyages incluant les pirates et les villes visitées. Y’a des places où c’est vraiment dangereux comme Hanoi au Vietnam. Ils sortent en gangs habituellement.
Au centre ville (city proper) en face du bureau de la dentiste.

Paz et la voisine Tchin-Tchin préparent des épices pour le prochain repas. La
maison de Mildred (frère de Paz actuellement à Riyad en
Arabie Saoudite) où on demeure c'est celle du milieu.
Nous vivons dans une espèce de communauté fermée avec des gardiens à l’entrée. Il y a eu un vol à main armée près du terrain de basket où on prend les tricycles. Les policiers font le tour en vélo et posent des questions. Sol (le voisin) est très contrarié. Je vais quand même me coucher les laissant terminer les deux grosses bières qui restent.

JOURNÉE AU CONDO

Denis veut aller à la plage alors c’est le branlebas de combat pour les préparatifs. Je lui propose d’aller au condo où il y a 5 piscines (y en a cinq finalement) et une plage. C’est parfait on s’en va là.
Ici c’est toujours un problème pour se déplacer. Margie vient avec nous ainsi que John John qui est ici pour des traitements pour sa femme. On a trouvé un tricycle qui peut embarquer tout le monde. Cinq adultes et deux enfants à part le chauffeur. C’est fou net. On n’est pas très confortables mais ça fonctionne. En plus il y a les territoires. Il faut changer de transporteur parce qu’il ne peut pas aller dans tel ou tel secteur.
Arrivés au EGI hotel/appartelle ça coûte 120 pesos par adulte. On a des sandwichs aux œufs préparés par Paz et Margie. On a fait de la piscine et de la plage toute la journée. J’ai visité le zoo avec Daniel.
Quelques piscines sur le site. Elles sont à différentes profondeurs.
Cependant l'eau est froide. Nous on est habitués aux hot springs hehe.

Magie est timide et reste bien tranquille.

Une araignée phospho d'environ trois pouces. J'espère
qu'il n'y en a pas dans les appartements parce que, même
s'il était très grand, il serait encore trop petit pour nous deux.
Il faudrait que un des deux sorte ... je ne suis pas sûr qui ...

Un tricycle pour le retour. Je suis assis derrière avec Margie. Si je
compte bien ça fait huit personnes sur une moto. La rrrroutine habituelle quoi ...
 Margie ne mange pas beaucoup. Elle a des problèmes majeurs avec ses dents. Ça doit être pour ça qu’elle est toute petite. Je trouve ça dommage et je me demande qu’est-ce que je pourrais faire pour l’aider car je ne suis pas si riche que ça.
Denis décide finalement qu’il restera aux Philippines une semaine de plus pour pouvoir venir me visiter dans ce petit paradis.

MARGIE

C’est Samedi et on se lève tôt comme d’habitude. Quand on se lève à 7h00 ils appellent ça faire la grasse matinée hehe. Ici c’est comme il y a 50 ans au Québec. Tôt le matin il y a des vendeurs en tricycles qui passent devant la maison pour vendre leurs produits frais. On a inventorié les suivants :
-         Œufs
-         Pains. Ça y’en a deux sortes
-         Poisson
-         Pieuvre (squids)
-         Crème glacée
-         Siomai. Ce sont des bouchées de porc haché et assaisonné. Je trouve ça très bon mais Paz me met en garde de ne pas en manger trop parce que la fraîcheur peut être douteuse.
-         Vidéos
-         Riz cuit et servi en galettes dans des feuilles de palmier.
-         Du lait de soya. Ça je n’en ai pas vu.
On en reconnaît quelques-uns avec leur musique. D’autres se contentent de crier.
J’ai rencontré Margie hier soir sur internet. J’aime sa photo et je lui donne mon numéro de téléphone. Elle demeure non loin du SM. Je lui donne donc rendez-vous à 18h00 pour souper à cet endroit. Elle est très timide et me dit qu’elle viendra avec une amie. D’accord moi j’invite Denis et Paz à se joindre à nous.
Le marchant ambulant de poissons. Il arrange ça dret là ... dans la rue.

Le marchand de pieuvre. Ça donne envie non ?
Allez quoi. Faites pas la fine gueule ... juste une toute
petite pieuvre pour déjeuner.

Margie telle qu'elle apparaît dans Date In Asia.
L’heure arrive, passe et pas de Margie. 18h15, 18h30, 18h45, 19h00, 19h15. Bon ça suffit on a faim et on commande. Pendant l’attente elle m’a texté qu’elle n’était pas loin. « Es-tu sérieux ? » me texte-t-elle également. Je lui réponds que si elle a le « guts » de venir nous rencontrer elle le verra bien. Finalement elle se pointe. Très jolie tel que sur la photo mais ses dents c’est atroce. On soupe et on part.

vendredi 4 février 2011

MON CONDO POUR TROIS MOIS

Après ce réveil brutal c’est le petit déjeuner. Déjà vendredi le 4 février. Roberto doit nous prendre à 8h00 pour le tour de l’île avec son tricycle mais en partant de l’autre côté. Il ne vient pas alors on en choisit un autre.
Denis doit voir son ébéniste alors on arrête pour une petite présentation. On en profite pour acheter ce qu’il faut pour réparer le ventilateur. On continue vers le bout de l’île. On trouve un hôtel/appartelle. Ce sont des condos finalement. Il y en a un au septième étage (au huitième ce sont les penthouses). C’est ce que je veux mais il est 45 000 pesos par mois (1125$). Elle nous en montre un autre à 25 000 pesos mais ce n’est pas ça. Denis me donne un coup de main très sérieux pour négocier. Un filipino qui nous assistait pour trouver le condo nous a aidé aussi. La jeune fille a donc téléphoné au patron qui a accepté de me laisser le premier condo pour 30 000 pesos (750$) par mois. Je prends trois mois du 20 février au 20 mai.
Vue directe sur la mer, tout inclus avec la vaisselle, la coutellerie et les draps. Par contre pas de WiFi. Je peux me brancher par ligne téléphonique semble-t-il. Il y a trois piscines (faut payer 120 pesos), un café, un bar, une table de billard et un petit zoo miniature. C’est près de tout, c’est dans l’action. Le centre d’achat Gaesano est à 10 minutes en taxi. Le marché est à deux pas. Je pourrai préparer mes repas dans le condo pour sauver des pesos.
On voit l'entrée du complexe de condos. C'est la seule photo que
j'ai eu la présence d'esprit de prendre. D'autres photos à suivre dans
environ deux semaines.

Dans le petit zoo il y a un myna bird qui n'est pas peureux et qui
parle pas mal. Je vais lui montrer quelques bêtises en français ... hehe.
La location de ce condo ne m’empêchera pas de visiter d’autres îles. Ce sera tout simplement mon pied à terre après mes courts voyages.
Paz doit régler ses affaires de dentiste et ils partiront pour Iligan city dans deux ou trois jours. Je partirai avec eux et resterai au ELENA TOWER INN comme la première fois. Nous reviendrons tous le 21 février vers Cebu. Je vais m’installer à ce moment dans mon condo et deux jours plus tard Denis et Paz quitteront pour retourner au Canada.
Denis et moi on répare le ventilateur, on va au café internet et en revenant on prend mon lavage à la buanderie.

VISITE DE MACTAN ISLAND

Denis et moi on s’en va faire le tour de l’île aujourd’hui afin de me trouver un endroit à rester lorsqu’ils seront partis. On réserve un tricycle pour la journée à 150 pesos de l’heure (3,75$).
J’ai trouvé quelque chose mais c’est un peu dispendieux, 40000 pesos par mois ou 1000$. C’est parfait car il s’agit d’un chalet à deux étages et tout est fourni. Y’a même une plage. On continue tout de même à chercher. À la fin de la journée on s’en retourne à la maison. On fera un tour par l’autre côté demain.
Sous l'oeil attentif de la maman, Daniel a eu une conversation
très intéressante avec quelques cannetons.

Un petit creux ? Allez ... laissez-vous tenter par ces appétissantes
brochettes de pattes de poulets ... et sur le grill en plus.
Je vais au café internet mais je n’ai pas le droit d’utiliser une clé USB sur laquelle je mets tout. Après vérification de mes courriels je reviens me coucher. Paz m’attends avec la tapette à mouche. Ok c’est pour les mouches et les maringouins.
Je branche le ventilateur dans ma chambre et des flammèches et de la fumée sortent du fil. Pas question de laisser ça branché sous mon lit avec du tapis mur à mur. J’ai compris plus tard que le ventilateur a deux fonctions : Faire du vent et éloigner les maringouins. J’ai plus de vent alors j’ai chaud et je sue et en plus, les maringouins s’en donnent à cœur joie et me dévorent tout cru. Je ne dors pas et finis par me lever avec des piqûres partout sur les jambes, les fesses et le dos. Ça pique. J’empoigne la tapette à mouche et je m’assoie sur le lit. J’en ai eu deux seulement. C’était la guerre comme l’autre jour avec les fourmis mais celle-ci est impitoyable. Je me suis aperçu que quand la lumière est allumée les moustiques s’éloignent alors j’ai dormi la lumière allumée avec, à mes côtés, ma douce et tendre tapette à mouche.
Il y a un satané maringouin qui résiste toujours. J’ai beau le chasser mais il revient. Lui qui était tout petit au début est maintenant devenu gros comme une bille à force de me piquer et de me sucer. Il a de la difficulté à voler à cause de son poids et on peut voir mon sang au travers son ventre étiré au maximum. Je cours après pour pouvoir l’écraser avant qu’il me vide complètement. Je cours tout autour du lit pour l’attraper et la chambre semble sans murs. J’ai pris une méchante débarque et c’est là que … je me suis réveillé hehehe. Faut aussi que je vous fasse partager mes rêves.

UN AUTRE RETOUR À CEBU

« Réveilles-toi il est sept heure moins quart et on part à sept heure trente ». C’est la course pour déjeuner, chier, prendre une douche et faire les bagages.
On a droit à un chauffeur. Après cinq minutes je lui ai dit que ce n’était pas nécessaire de tuer quelqu’un puisque nous n’étions pas pressés. Denis était bien d’accord. Dans les routes en ligne droite il passait à 70 km/h à un pas des piétons, qui étaient souvent des enfants, et il suivait les motos si près qu’on pouvait pratiquement lire le numéro de série. Il pleut, ça glisse, les précipices de chaque côté, les piétons, les chiens et les poules qui traversent de quoi devenir fou. Une grande partie du voyage s’effectue dans les nuages. Vous voyez ce que je veux dire ? Ma grande sœur et mon frérot n’auraient pas apprécié la belle vue plongeante du décor. Il nous laisse finalement au centre d’achat SM. Tout a quand même bien été mais il m’a fallu dix minutes après être débarqué pour décramper mes orteils. Une chance que je n’avais pas mes bottines de travail parce que mes orteils auraient coinçés dans les caps d’acier.
Hummmmm ... on s'en va dans les nuages.


La on est dans les nuages ...

Sur le chemin du retour à Asturias.

Paz doit aller voir le dentiste et c’est à quinze minutes en taxi. J’ai besoin d’un médecin aussi pour une prescription. J’y vais avec elle et Denis, lui, joue au papa avec Daniel. C’est finalement très long pour moi puisque le médecin est en salle d’opération alors j’envoie Paz au centre d’achat rejoindre Denis. Environ une heure plus tard je prends un taxi à mon tour et on se retrouve tous pour … prendre un autre taxi vers la maison.
Selon le voisin, l’avion pour aller à Puerto Princesa est très dispendieux. C’est 3300 pesos par personne pour aller et la même chose pour revenir soit un total de 500$ avec le bébé pour le voyage complet sans compter les hôtels et la bouffe. On va peut-être plus opter pour Bantayan Island où juste un Ferry est nécessaire.
Denis fait une petite sieste, je vais dans un café internet et Paz fait des emplettes. Elle nous prépare un très bon souper qui est bienvenue. Après c’est un peu d’ordi et le dodo.